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Les services paramédicaux

C'est une expansion tous azimuts qui se produit actuellement dans le secteur des services paramédicaux. D'une part, grâce à la Loi 90, divers praticiens (les infirmières et les pharmaciens, par exemple) se voient attribuer des responsabilités plus importantes; d'autre part, la pénurie de chercheurs dans le domaine de la réadaptation crée une demande pressante de nouveaux candidats.

Entrée en vigueur en 2003, la Loi 90 a modifié le Code des professions de façon à remanier le champ d'exercice de onze professions relevant du domaine de la santé. Sont donc concernés les technologues en radiologie, les inhalothérapeutes, les infirmières auxiliaires, les diététistes, les orthophonistes, les audiologistes, les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les technologistes médicaux, les pharmaciens, les infirmières et bien sûr les médecins. Pourquoi ce changement? « L'évolution des connaissances et les besoins d'une clientèle souffrant de problèmes de plus en plus complexes exigent, dans bien des cas, une approche pluridisciplinaire que le médecin, seul, ne peut offrir. Il faut mettre en synergie les compétences variées de divers professionnels de la santé. Il ne s'agit pas de substitution, mais plutôt de complémentarité », écrit le docteur Renald Dutil, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, dans un éditorial consacré à cette question1. En clair, cela signifie que les médecins n'ont plus l'exclusivité de certains actes médicaux. Dorénavant, les pharmaciens, à certaines conditions, peuvent ajuster une posologie. De même, des infirmières ayant reçu une formation spécialisée peuvent prescrire certains traitements médicaux.

Avis donc à tous ceux et toutes celles que les soins de santé attirent (sans pour autant vouloir devenir médecins) : les professions paramédicales prennent en ce moment du gallon! Avis également à ceux et celles que la recherche en santé intéresse, car il manque de nombreux chercheurs dans le secteur de la réadaptation, notamment des ergothérapeutes, des physiothérapeutes et des orthophonistes. S'il en est ainsi, c'est que, depuis quelques années, les personnes formées dans ces domaines sont recrutées dès leur sortie du baccalauréat par un monde du travail assoiffé de ce type de compétences. Rares sont donc les étudiants qui poursuivent jusqu'au doctorat qui est le niveau de scolarité exigé pour faire de la recherche dans ces secteurs. Désireux de renverser la vapeur, le Réseau provincial en adaptation et en réadaptation du Québec, qui regroupe les forces vives de ce domaine, a donc consacré, ces dernières années, plus du tiers de son budget à la formation d'étudiants-chercheurs. Avec, dans bien des cas, un emploi à la clé!

1. Loi 90 – « Complémentarité plutôt que substitution », Le Médecin du Québec, vol. 39, no 2, février 2004, p. 11.

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