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Sphère d’activité

Les procédés de production et de contrôle de la qualité

Ce secteur d'activité a connu une importante évolution dans l'industrie québécoise. Bien qu'il soit très vaste et regroupe de nombreux professionnels, il y a quand même des tendances générales qui se manifestent dans l'ensemble de la province. D'abord, le contrôle de la qualité est devenu une préoccupation majeure dans la plupart des entreprises. De plus en plus de clients exigent maintenant des compagnies qu'elles soient « certifiées ISO », ce qui a pour effet de hausser les standards de qualité. Ensuite, en ce qui concerne les procédés de production, les lois environnementales et les lois relatives à la santé et à la sécurité au travail ont obligé plusieurs entreprises à revoir leur façon de produire.

Les normes internationales élaborées par l'ISO (Organisation internationale de normalisation) ont commencé à prendre de l'importance un peu partout dans le monde dans le courant des années 1990. Le Québec n'a pas fait pas exception : les plus grandes entreprises sont maintenant « certifiées ISO » et plusieurs clients, dont le gouvernement, privilégient les entreprises certifiées quand il s'agit d'attribuer des contrats.

En génie civil notamment, le gouvernement, les municipalités et Hydro-Québec font souvent appel à des firmes externes pour ce qui relève du contrôle de la qualité. Ainsi Technisol, un important laboratoire québécois, effectue régulièrement des études géotechniques pour le gouvernement et procède au contrôle qualitatif des sols ou des matériaux. Ce laboratoire peut être sollicité, par exemple, pour vérifier la qualité des matériaux utilisés pour la construction d'une école ou d'une route.

Stéphane Charpentier, directeur du bureau Technisol à Montréal, signale que le secteur doit faire face à une importante pénurie de techniciens en génie civil qualifiés. Les laboratoires et les industries sont donc à la recherche de techniciens qui ont suivi une formation adéquate et qui sont capables de s'assurer que les matériaux répondent aux normes internationales.

En Europe, on a aussi établi des normes internationales dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail. Selon Daniel Imbeau, professeur au département d'informatique et de génie industriel à l'École polytechnique et titulaire d'une chaire de recherche canadienne en ergonomie, il en sera bientôt de même au Québec.

C'est au cours des années 1980 et 1990 que les travailleurs et les entreprises ont commencé à relier certains problèmes de santé aux milieux de travail, comme les maux de dos et les troubles musculaires. La syndicalisation des travailleurs a également permis de dénoncer certains procédés de production qui mettaient leur sécurité en danger.

De plus en plus d'entreprises, qui cherchent à adapter le travail aux capacités des travailleurs, engagent donc des ergonomes ou font affaire avec des firmes spécialisées. Par contre, « comme il y a eu plusieurs accidents par le passé, les gens qui embauchent des ergonomes veulent désormais s'assurer que ceux-ci ont reçu une formation adéquate », signale M. Imbeau. C'est pourquoi les entreprises exigent habituellement une maîtrise ou un diplôme de deuxième cycle en ergonomie. Le plus souvent, le diplôme de deuxième cycle est combiné à une première formation qui est en rapport avec le domaine d'activité de l'entreprise.

Enfin, la prolifération des lois et des règlements environnementaux dans les années 1980 et 1990 a eu pour effet que les entreprises engagent de préférence des ingénieurs ayant reçu une formation complémentaire en environnement. Selon le secteur dans lequel une entreprise exerce ses activités, celle-ci va préférer embaucher un ingénieur qui a, par exemple, une formation supplémentaire dans le traitement des eaux usées ou dans le contrôle des rejets atmosphériques.

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