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Sphère d’activité

Le bâtiment et les travaux publics

Au Québec, le secteur des bâtiments et travaux publics connaît un essor sans précédent depuis quelques années. Dans le secteur résidentiel, on a construit 50 000 logements l'an dernier, alors qu'en temps normal 35 000 suffisent. Du côté des travaux publics, on a bénéficié d'investissements gouvernementaux majeurs qui ont donné lieu à d'imposants chantiers hydroélectriques et à la réfection de routes, d'égouts et d'aqueducs. Dans le secteur commercial et institutionnel également, le nombre de projets monte en flèche. En fait, dans le contexte actuel de la construction, on prévoit une demande de 14 000 nouveaux travailleurs par année. En temps normal, il en faut au maximum 5 000. L'activité est incessante dans le domaine et le rythme de travail y est effréné. Aussi les travailleurs doivent-ils absolument développer leur capacité d'adaptation. Plus que jamais, les lieux et les équipes de travail sont amenés à changer régulièrement, sans compter le nombre croissant d'intervenants et de sous-traitants avec lesquels il faut transiger.

De plus, dans tous les métiers, l'évolution technologique ne connaît pas de répit. Qu'il s'agisse des outils qui se modernisent – voire qui s'automatisent – ou encore des matériaux qui deviennent plus (ou moins!) performants, les employés de la construction doivent constamment se familiariser avec de nouvelles méthodes de travail et le faire à toute vitesse. En guise d'exemple, mentionnons la multiplication des produits préfabriqués qui ont transformé la nature des tâches de plusieurs métiers. De plus en plus souvent, le briqueteur doit installer des panneaux de briques préfabriqués au lieu de cimenter les briques une à une. La technique de pose n'est plus la même et la manière de résoudre les problèmes non plus.

Les normes relatives aux bâtiments et à la sécurité des travailleurs sont également plus mouvantes que jamais. Partout dans le monde, on tente de normaliser les lois qui réglementent de près ou de loin les bâtiments et les travaux publics. Cela oblige les travailleurs à changer leurs façons de faire – une fois de plus, pourrait-on dire – pour correspondre aux nouvelles exigences ISO, aux lois du code national du bâtiment ou encore au code d'Hydro-Québec, pour ne nommer que ceux-là.

Dans le secteur des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine, la réalité est tout autre. Face à la concurrence féroce de la Chine, l'industrie québécoise, pour s'imposer, doit proposer des produits spécialisés, voire personnalisés, et dont la valeur est rehaussée par la qualité du service à la clientèle.

Par conséquent, il est devenu indispensable d'apprendre à se servir de logiciels spécialisés. Si on œuvre dans le marchandisage des produits, il faut absolument se familiariser avec la commercialisation par Internet et même faire en sorte d'innover. Dans le secteur des armoires de cuisine, il est devenu essentiel, pour se démarquer, de recourir à des logiciels qui produisent des schémas très précis des armoires avant qu'elles soient fabriquées. De la même manière, les peintres finisseurs et les opérateurs de machines industrielles doivent hausser leur niveau de compétence pour que la qualité et la précision de leurs tâches leur permettent de créer des produits supérieurs à ceux de la production de masse. C'est seulement de cette façon que l'industrie québécoise pourra continuer à miser sur l'exportation. Un statistique intéressante à ce sujet : en 1992, à peine 5 % des meubles fabriqués au Québec étaient destinés à l'exportation, alors qu'aujourd'hui c'est 60 % de la production qui part à l'étranger!

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