« La production des biens « L'entretien et la réparation

Sphère d’activité

Le matériel électrique et électronique

Le secteur de l'entretien et de la réparation du matériel électrique et électronique a connu une importante évolution au cours des dernières années. Les appareils sont de plus en plus perfectionnés et plusieurs d'entre eux sont aujourd'hui équipés de cartes électroniques ou complètement informatisés. Cette nouvelle réalité oblige les travailleurs du secteur à se tenir au courant des dernières innovations en suivant des cours de mise à niveau.

La main-d'œuvre du secteur, qui est composée à 90 % de travailleurs autonomes, possède généralement entre 20 et 25 ans d'expérience. « Les jeunes ne sont pas attirés par le secteur. On s'en va vers une pénurie de main-d'œuvre et ça risque de devenir un problème majeur », déclare Sossie Der Stepanian, conseillère auprès du Comité sectoriel de l'industrie de la main-d'œuvre de l'industrie électrique et électronique. Les quelques jeunes techniciens qui ont obtenu leur diplôme d'études collégiales ont les connaissances nécessaires pour travailler sur les nouveaux appareils, mais ce n'est malheureusement pas le cas de la grande majorité des travailleurs du secteur.

« Les travailleurs ont de la difficulté à poser de bons diagnostics face à un appareil défectueux ou à lire des plans de circuits électriques. Plusieurs d'entre eux ont aussi trop peu de connaissances en informatique. Certaines réparations sont donc insatisfaisantes et cela coûte cher aux compagnies en temps de travail », explique Mme Der Stepanian. L'industrie a d'ailleurs demandé au Comité sectoriel d'étudier la situation afin de trouver des solutions.

Le Comité sectoriel, en collaboration avec Emploi-Québec, a donc décidé de mettre sur pied, au printemps 2005, un système de développement et de reconnaissance des compétences auquel peuvent adhérer volontairement les réparateurs d'appareils. Le Comité a établi des normes professionnelles relativement à différentes compétences que doivent posséder les travailleurs. Pour évaluer leurs points forts et leurs points faibles, on les soumet à un examen. Par la suite, ils sont invités, pour acquérir les compétences manquantes, à suivre des cours donnés par le Comité.

L'un des objectifs du programme est de sensibiliser les réparateurs de l'industrie aux standards de qualité en vigueur dans ce métier ainsi qu'à leurs obligations et responsabilités envers le public et les clients. Selon Mme Der Stepanian, il est dans l'intérêt des réparateurs d'adhérer au programme afin de mettre à jour leurs compétences et de démontrer leur capacité à poser un bon diagnostic. De plus, le fait d'avoir réussi l'examen entraîne la reconnaissance officielle de leurs compétences et augmente leur employabilité. Les réparateurs qui réussissent l'examen, qu'ils aient ou non suivi des cours, reçoivent en effet une certification officielle émise par Emploi-Québec.

Les normes professionnelles élaborées par la Comité permettent également de fournir aux entreprises un cadre de référence sur lequel elles peuvent s'appuyer pour la sélection et l'évaluation du personnel ainsi que pour le développement de la formation. D'après Mme Der Stepanian, les entreprises qui ont à leur service leur propre équipe d'experts en entretien et en réparation ont également intérêt à faire passer l'examen à leurs employés. En agissant de la sorte, elles peuvent en effet augmenter la polyvalence et la qualification de leur main-d'œuvre. Plus de formation diminue les risques d'erreurs de réparation, hausse la qualité du service et rend ainsi l'entreprise plus concurrentielle.

Professions en lien avec Le matériel électrique et électronique