La compassion envers soi-même

Paru le 04 avril 2016

Cet article a initialement été publié sur Les grandes soifs, un blogue pour les jeunes qui offre des outils et articles de réflexion sur le bien-être et la quête de sens.
 
Par Nguyen Hoang Anh, étudiante en développement de carrière à l’UQAM
 
Le passage du secondaire au cégep est une transition complexe et empreinte de choix décisifs. Et si on se trompait? Et si on ne prenait pas la bonne décision dans l’immédiat? Qu’adviendrait-il de notre avenir? Notre vie va-t-elle s’effriter et n’aurons-nous plus aucune issue?
 

Non!

La vie n’est pas une route unidirectionnelle et droite. Il y a moyen de rebrousser chemin, et oui, il y a des courbes sinueuses et des bifurcations! On y va parfois à tâtons, d’autres fois avec un plan détaillé, et dans certains cas, avec quelqu’un qui nous indique la « bonne direction ». Toutefois, lorsque l’on se trompe de voie, comment doit-on réagir?
 
Trop souvent, on pratique l’autoflagellation et l’autocritique, ce qui augmente l’inconfort et le stress et peut être déstabilisant et déboussolant. On oublie que l’on peut se tromper et qu’il est totalement humain et acceptable d’avoir des échecs! Pourtant, une attitude plus compatissante envers notre propre situation, lorsque nous commettons une erreur, contribuera grandement à notre amélioration personnelle et augmentera notre satisfaction générale. L’atteinte de nos objectifs sera également plus aisée.1
 

La compassion de soi, c’est quoi?

Lorsque l’on vit de la compassion pour les personnes autour de nous, on réalise qu’elles vivent des difficultés, et on s’arrête afin de leur offrir notre compréhension et notre gentillesse. On a envie de les aider, et on comprend que l’imperfection, les échecs et la souffrance font partie de l’existence humaine. La compassion de soi est exactement la même expérience, mais envers nous-mêmes.2
 

Les trois éléments clés de la compassion envers soi-même

La bienveillance envers soi-même

Lorsque l’on est compatissant envers soi, on accepte le fait d’être imparfait et que les échecs et difficultés sont inévitables. Cette acceptation amène une grande sérénité qui permet de ne pas souffrir du stress et de la colère lorsque l’on tentera de trouver des solutions. Des décisions prises de manière posée ont probablement plus de chances d’être appropriées.
 

La reconnaissance de son humanité

On n’est pas seul à rencontrer des difficultés, tous les humains en vivent aussi. Il y a des facteurs externes qu’on ne peut pas contrôler et il est adéquat de l’accepter et de comprendre qu’il en est de même pour tout le monde. Il ne faut pas se critiquer aveuglément et s’isoler en croyant qu’on est les seuls à avoir des problèmes.
 

La pleine conscience

Dans le contexte de la compassion de soi, la pleine conscience est un état d’esprit où on ne se juge pas et où on accepte nos pensées et nos sentiments tels qu’ils sont, avec clarté et ouverture d’esprit, et ce, sans essayer de les nier ou de les supprimer. En lien avec la reconnaissance de son humanité, lier son expérience personnelle à celle des autres qui vivent des problématiques similaires permet de se voir avec une perspective plus large et de gagner une certaine objectivité.
 

Accepter qu’on puisse se tromper et se relever!

Alors oui, vous avez à prendre de grandes décisions dans le moment, mais non, rien n’est coulé dans le béton! L’important est de vous supporter vous-même lorsque vous réalisez qu’un choix n’était pas adéquat pour vous. Ce qui est essentiel, c’est de vous respecter, et de vous relever pour aller de l’avant et d’essayer des chemins jusqu’à ce que vous vous rendiez à votre destination : le succès!
 
 
1 Psychomédia. (2011). Trois composantes de la compassion envers soi-même. Récupéré le 27 mars 2016 de : http://www.psychomedia.qc.ca/attitudes/2011-03-08/trois-composantes-de-la-compassion-envers-soi
2 Neff, K. (2016). Definition of Self-Compassion. Récupéré le 26 mars 2016 de : http://self-compassion.org/the-three-elements-of-self-compassion-2/