L’attirance des jeunes envers le travail autonome
Par Catherine Villeneuve
Paru le 04 décembre 2025
Les jeunes travailleurs et travailleuses semblent présenter un réel intérêt pour le travail autonome. En 2023, une étude américaine a démontré que 64 % des moins de 35 ans étaient prêt·es à envisager le travail indépendant (aussi communément nommé freelancing), alors que seulement 31 % des gens de plus de 35 ans présentaient la même ouverture. Comment expliquer cette différence de mentalité?
Tout d’abord, la liberté est un aspect particulièrement attirant pour les jeunes professionnel·les. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de freelancing! La possibilité de choisir son horaire et son lieu de travail est un avantage majeur pour les personnes qui envisagent de travailler à leur compte. Alors que l’idée de s’installer au café du coin pour avancer son boulot peut être agréable, la possibilité de faire de l’argent tout en ayant les pieds sur une plage de Punta Cana peut carrément en charmer plusieurs!
La quête de sens a aussi son rôle à jouer dans l’attrait des nouvelles générations envers le travail indépendant. Les jeunes ne veulent plus seulement travailler pour gagner un revenu. Il est important pour eux d’investir leur énergie dans des projets signifiants et respectueux de leurs valeurs. Le travail autonome s’avère alors une belle avenue pour leur permettre de choisir des mandats qui les motivent profondément.
En 2025, qui veut encore d’une figure d’autorité qui lui dit quoi faire et comment le faire? Sans affirmer que tous les jeunes rejettent les structures hiérarchiques traditionnelles, on peut certainement penser que le salariat traditionnel ne plait plus autant qu’avant. Les valeurs d’inclusion et de collaboration gagnent en popularité, alors que la rigidité a de moins en moins sa place. La possibilité d’être son propre patron ou sa propre patronne devient alors particulièrement alléchante.
Évidemment, le virage technologique permet également aux jeunes d’envisager plus facilement le travail autonome que les générations précédentes. En effet, il est maintenant tout à fait possible de lancer une entreprise dans le confort de son salon! Les marchés numériques sont en explosion et les outils technologiques sont déjà à portée de main. Résultat : combler ses envies entrepreneuriales sans prendre de grands risques devient possible. La technologie agit donc comme facilitateur, rendant le travail autonome accessible et rentable.
Finalement, la recherche de variété joue aussi en faveur du freelancing. Les jeunes cherchent à multiplier les expériences, les carrières linéaires étant moins recherchées que par le passé. Avec toutes les formations offertes en ligne, il est tout à fait réaliste pour les travailleurs et travailleuses d’aujourd’hui de pivoter professionnellement, selon l’évolution de leurs gouts et de leurs intérêts. Et il est plus facile de donner de nouvelles orientations à une entreprise lorsque celle-ci nous appartient!
En somme, on peut constater que les jeunes peuvent être attirés par le travail indépendant pour plusieurs raisons qui sont liées à leurs valeurs, à leur mode de vie et à l’évolution du marché du travail. La possibilité de travailler au moment qui leur convient, de contourner les structures traditionnelles et de s’investir dans des projets qui les passionnent ne sont que quelques-unes des raisons pouvant expliquer leur intérêt pour le freelancing.
Toutefois, entre l’attrait et le passage à l’acte, il y a une marge. Il est vrai que plusieurs jeunes sont séduits par différents aspects du travail autonome, mais oseront-ils se lancer? Impossible de le prédire, mais il s’agit assurément d’une tendance à observer avec intérêt au cours des prochaines années!
Référence
https://www.globenewswire.com/fr/news-release/2023/10/12/2759303/0/en/Gen-Z-Young-Millennials-Nearly-Twice-As-Likely-To-Plan-for-Layoffs-Self-Employment.html
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