Ce qui a retenu notre attention ce mois-ci

Paru le 01 octobre 2025

Nous tenons quotidiennement une veille du monde du travail afin de repérer les tendances, les changements et les découvertes qui pourraient affecter différentes industries. Voici ce qui a retenu notre attention ce mois-ci.

Des virus pathogènes peuvent survivre au moins 24 mois sur des petits fruits surgelés

Même lorsqu'ils sont exposés à de très basses températures pendant de longues périodes, les virus pathogènes qui se trouvent à la surface de petits fruits peuvent survivre et conserver leur capacité de causer des infections chez l'humain. C'est ce que démontre une équipe de recherche de l'Université Laval dans une étude publiée récemment par l'International Journal of Food Microbiology. La congélation met les bactéries en dormance, mais ce n'est pas une méthode sécuritaire de destruction des microorganismes, rappelle la chercheuse. Peu importe la température d'exposition de départ et la durée de l'entreposage, les virus présents à la surface des petits fruits demeuraient suffisamment abondants pour causer des infections chez l'humain.

Un vaccin «sucré» pour lutter contre une infection zoonotique

Deux professeurs de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal ont conçu un vaccin glycoconjugué contre la bactérie Streptococcus suis. Celle-ci cause de graves problèmes de santé chez les porcelets et entraine des pertes économiques majeures pour les producteurs. L’infection est zoonotique, puisqu’elle peut se transmettre à l’humain et provoquer des complications graves comme des méningites. En Europe et en Amérique du Nord, le risque existe surtout pour les vétérinaires, les travailleurs dans les abattoirs, les bouchers ou les chasseurs en contact direct avec des animaux infectés. Même si l’élaboration de ce vaccin est encore en cours, les résultats semblent prometteurs et permettent de contribuer à la lutte contre la résistance aux antibiotiques.

Tester les robots en conditions extrêmes à l'Université Laval

Le laboratoire de robotique boréale (NorLab) de l'Université Laval entame des travaux de recherche pour permettre à des robots autonomes de relever les défis de navigation dans des environnements subarctiques. Dans des conditions climatiques extrêmes, la présence de glace et de neige au sol modifie l'adhérence entre les chenilles du robot mobile et le sol. Cette variation de la traction nécessite un recalibrage des paramètres des contrôleurs du véhicule autonome à chaque déploiement du robot. Le projet CRYOTIC fournira des solutions pratiques pour des applications du monde réel qui peuvent être transférées à l'industrie. En abordant les défis de la perception, de la navigation et du mouvement, le projet vise à améliorer l'autonomie et la résilience des véhicules autonomes évoluant dans des conditions climatiques rigoureuses. Le projet permettra de rendre possibles les réapprovisionnements sur de longues distances dans des conditions hors route, l'inspection d’infrastructures critiques et de lignes de transmission et la surveillance de postes électriques par des systèmes robotiques autonomes.

Une transformation en neurochirurgie

La société québécoise Reveal et des partenaires universitaires ont mis au point un outil chirurgical alimenté par l’intelligence artificielle (IA), nommé SENTRY™. Son application clinique a été démontré en direct sur un réel patient à Institut-Hôpital neurologique de Montréal (NEURO).  L’outil permet de distinguer en temps réel les tissus cancéreux des tissus sains. Cette innovation ouvre la voie à une nouvelle ère de chirurgie de précision, plus sûre et plus efficace, assistée par l’IA. Il s’agit d’une avancée majeure pour la médecine et la neurochirurgie de précision.

Des chercheurs de McGill travaillent sur une puce d’organe qui prédit le traitement du cancer 

Des scientifiques de l’Université de McGill ont fait progresser la médecine de précision contre le cancer en ayant mis au point un organe sur puce qui prédirait de façon très précise la réponse des patientes et des patients à la chimiothérapie. Ce dispositif appelé, organe sur puce, reproduit le cancer du patient et les tissus environnants. Cette technologie pourrait aider les médecins à éviter d’administrer aux patients des traitements peu susceptibles de fonctionner pour eux et orienter ceux-ci vers des options ayant de meilleures chances de succès. L’organe sur puce développé dans l’étude tire parti de deux technologies existantes : les organoïdes et les organes sur puce microfluidique. Cette innovation ouvre la porte aux découvertes de nouveaux médicaments. Cette technologie ouvre la voie à de grandes avancées, puisqu’elle pourrait permettre de personnaliser les traitements des cancers résistants de chaque personne et de développer et valider de nouvelles thérapies ciblées pour différents cancers. Cela pourrait devenir un outil puissant pour soutenir la prise de décision en pratique clinique.

Catégorie : Monde du travail