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Les soins généraux de santé

Excellente nouvelle pour ceux et celles qui caressent le rêve de devenir un jour médecin : les chances d'y arriver sont meilleures aujourd'hui qu'hier! En effet, « depuis 1998, les quatre facultés de médecine du Québec ont assoupli leurs règles de contingentement en ce qui concerne l'admission de nouveaux étudiants. De 406 étudiants en 1998, on est ainsi passé à 701 en 2004 », explique le docteur Jean Rodrigue, directeur des communications à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). Pas étonnant : s'il y a actuellement un secteur d'activités ou l'expression « pénurie de main-d'œuvre » prend tout son sens, c'est bien celui des soins généraux de santé! Et, au premier titre, dans la profession clé d'omnipraticien (médecin généraliste).

Selon Le Médecin du Québec, la revue que publie la FMOQ, il manquerait au Québec au moins 800 omnipraticiens. Il y a bien eu une augmentation des effectifs au cours des dernières années, mais le vieillissement du corps médical ne présage rien de bon. Entre 2010 et 2020 en effet, environ le tiers des omnipraticiens prendront leur retraite. Comme les plus jeunes ne représentent encore que 15 % du total, on peut penser que la demande restera forte pendant un bon nombre d'années.

Parallèlement à cette pénurie d'effectifs, la pratique même de la profession de médecin généraliste est elle aussi en pleine évolution. « Aussi curieux que cela puisse paraître, poursuit le Dr Rodrigue, l'omnipraticien, généraliste par définition, est en voie d'acquérir un nouveau statut : celui de spécialiste des situations complexes! À cause du vieillissement de la population, les malades cumulent de plus en plus souvent plusieurs troubles de santé (neurologiques, cardiovasculaires, etc.), ce qui rend les traitements plus complexes qu'avant. Dans ce contexte, c'est, de plus en plus, le médecin de famille qui est appelé à coordonner les interventions des divers intervenants, au point que cette nouvelle tâche prend les allures d'une " spécialité de généraliste "! » En outre, depuis la création des Groupes de médecine de famille, l'omnipraticien est de plus en plus appelé à travailler en équipe dans un environnement multidisciplinaire.

Du côté des infirmières – autre groupe professionnel incontournable dans ce secteur d'activités –, le branle-bas n'est pas moins grand. On ne s'y est d'ailleurs pas encore totalement remis du départ à la retraite, en 1997, de plusieurs milliers d'infirmiers et d'infirmières. Toutefois, le nombre de nouveaux permis délivrés par l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec à de nouvelles diplômées est passé de 1000 en 2000 à environ 2800 en 2003.

« Actuellement, nos ressources sont stables, mais nous devons accroître le nombre d'étudiantes en soins infirmiers pour pallier le départ des nombreuses infirmières qui prendront leur retraite au cours des prochaines années », signale Gyslaine Desrosiers, présidente de l'OIIQ.

Mme Desrosiers explique également que la profession poursuit son évolution depuis l'entrée en vigueur, en 2003, de la Loi sur les infirmières et infirmiers qui confère notamment plus de responsabilités aux infirmières. « Cette nouvelle loi a pavé la voie à l'apparition d'infirmières praticiennes et elle a ouvert la pratique, entre autres, aux soins des plaies, aux mesures thérapeutiques, à l'administration de médicaments et à l'ajustement de posologies, tous gestes médicaux qui peuvent maintenant être posés en toute légalité par les infirmières ».

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