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Sphère d’activité

Les appareils électriques et électroniques

La production d'appareils électriques et électroniques est relativement stable au Québec actuellement. Certes, elle avait crû de façon importante lors de l'expansion du secteur des télécommunications, mais les événements du 11 septembre 2001 ont fortement ébranlé l'industrie. Le contexte économique difficile qui a suivi le drame a d'ailleurs obligé plusieurs entreprises québécoises à faire des mises à pied. Depuis deux ans, le secteur profite cependant d'une légère reprise entraînant une certaine stabilité de l'emploi.

Toutefois, ce secteur est fort diversifié au Québec et les perspectives économiques des entreprises varient selon leurs activités. Le Québec ne compte qu'un petit nombre d'entreprises qui se consacrent à la production d'appareils électroniques et, même si celles-ci commencent tranquillement à se relever du 11 septembre, elles attendent cependant toujours une véritable reprise dans leur secteur. Par ailleurs, malgré la faiblesse du marché, le Comité sectoriel de la main-d'œuvre de l'industrie électrique et électronique soutient que certains postes demeurent difficiles à combler.

Sossie Der Stepanian, conseillère auprès du Comité, explique ce phénomène par le nombre restreint d'étudiants qui ont choisi ce domaine d'études au cégep au cours des dernières années. La période difficile que vient de connaître le secteur a en effet découragé plusieurs jeunes de se lancer dans une carrière en électronique. Les entreprises sont donc à la recherche, notamment, d'ingénieurs en conception microélectronique et de techniciens en génie physique et électronique possédant un DEC.

L'avenir semble plus intéressant du côté des fabricants d'appareils et de composants électriques, car ils commencent déjà à profiter des grands travaux d'Hydro-Québec. La société d'État s'est en effet lancée dans la réalisation d'importants projets visant à augmenter sa production d'électricité et elle a annoncé, en 2002, qu'elle investirait 7,2 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie dans la réfection de certaines centrales et la construction de nouveaux aménagements.

Les industries tributaires des activités d'Hydro-Québec ont reçu cette annonce avec beaucoup d'enthousiasme. Il y a cependant une ombre au tableau : une pénurie de main-d'œuvre qualifiée! En effet, tout comme le domaine de l'électronique, le secteur de l'électricité a été boudé par les étudiants au cours des dernières années. De plus, avec le départ à la retraite de nombreux ingénieurs, les entreprises vont perdre toute l'expérience et tout le savoir-faire qu'ils avaient acquis. L'industrie va donc avoir besoin, dans les années à venir, d'employés possédant un DEC, mais aussi de personnes hautement qualifiées, du niveau de la maîtrise ou du doctorat.

Du côté d'Hydro-Québec, même si l'entreprise a déjà augmenté ses effectifs de 10 % de 1999 à 2003, on soutient qu'elle devra encore remplacer plus de 500 ingénieurs qui partiront à la retraite avant 2014. Tout comme le secteur privé, Hydro-Québec sera donc à la recherche, dans un futur proche, d'employés possédant divers diplômes allant du DEC au doctorat. Par ailleurs, Hydro-Québec et le secteur privé mettent de plus en plus l'accent sur la recherche et le développement, un domaine qui requiert des ingénieurs hautement qualifiés. Enfin, la modernisation, avant 2020, des installations électriques au Québec et au Canada, le transport de l'électricité, la construction de nouvelles centrales et la protection de l'environnement, voilà autant de défis que devra relever le secteur et qui feront travailler les neurones de nombreux ingénieurs!

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