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La production de l'imprimé

En dépit du rôle accru d'Internet dans le transport de l'information, l'imprimé demeure bien vivant. Que ce soit sous forme de livres, de journaux, de magazines ou de dépliants de toutes sortes, l'imprimé occupe encore une place importante dans la société. L'invention de Gutenberg prospère, change, s'améliore… et se modernise pour le plaisir tant des consommateurs que des professionnels de tous les secteurs de l'économie.

« L'arrivée et l'évolution des presses numériques, et par le fait même du procédé Direct à la plaque, a introduit plusieurs changements dans la production de l'imprimé. Les délais d'impression sont plus courts, il y a moins d'intermédiaires et la qualité est nettement meilleure », explique Sophie Canuel, responsable des ventes chez Quad Corporation. La modernisation des procédés et l'évolution technologique des presses numériques permettent des tirages plus précis, dans un délai plus rapide et à un prix moins élevé.

Il y a quelques années, il existait au Québec un grand nombre de petits imprimeurs. Afin de pouvoir faire face à un marché des plus compétitifs où les avancées technologiques sont souvent coûteuses, beaucoup d'entreprises du secteur de l'imprimé ont fusionné, leur plus grande taille leur permettant de faire baisser le prix de leurs achats. À ces entreprises agrandies s'ouvrent à présent de plus grosses parts du marché, un peu comme c'est le cas avec les magasins à grande surface. Le secteur de l'imprimé assiste donc à une réorganisation de son industrie et des emplois qui s'y rattachent.

« L'entreprise fusionnée a son équipe de direction, ses représentants des ventes, ses infographistes et son personnel de presse. Grâce au procédé Direct à la plaque et malgré un effectif encore important, on assiste à une diminution du nombre d'emplois, notamment dans le département du pelliculage-montage où la diminution du personnel est de l'ordre de 35 %. Les employés dits de " l'ancienne génération " doivent dorénavant se recycler et s'adapter à l'arrivée de l'informatique ou alors ils doivent réorienter leur carrière. Si auparavant le travail était surtout manuel, il est à présent devenu presque totalement informatisé. Les graphistes et les infographistes jouent un rôle de plus en plus important dans le processus de l'impression », explique Louis-Patrice Roy, représentant des ventes chez Impressions de Beauce inc. L'infographiste est dorénavant responsable des corrections qu'on lui demande d'effectuer et c'est lui qui envoie au client un nouveau fichier pour approbation. Une fois approuvé, le document est envoyé, par fichier électronique, à la mise en plaques. Il y a certes moins d'intermédiaires, mais les responsabilités de l'infographiste sont plus grandes!

Même si beaucoup d'impressions se font sur un autre continent (notamment en Asie où le coût de la main-d'œuvre est dérisoire), le secteur de l'imprimé connaît une percée fort intéressante au Québec. À un point tel que se fait sentir un manque de main-d'œuvre au niveau des métiers traditionnels (pressiers, opérateurs de plieuse, opérateurs de couteau, etc.). Les jeunes ne sont pas attirés par des métiers souvent perçus comme routiniers, même s'ils sont généralement bien rémunérés. Les formations professionnelles au secondaire et les différentes techniques enseignées au cégep offrent pourtant d'excellents débouchés. « Les étudiants n'ont même pas terminé leur formation en Gestion de l'imprimerie, en Infographie de préimpression ou encore en Techniques de l'impression que les entreprises viennent les chercher, ce qui est bien la preuve qu'il existe de grands besoins dans le secteur », conclut M. Roy. Le vieillissement de la main-d'œuvre, le nombre restreint de diplômés et le manque d'attrait des jeunes pour le secteur sont quelques-unes des raisons qui expliquent cette situation.

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