« La quête des ressources « L'exploration

Sphère d’activité

La flore et la faune

Attention! Quel est cet animal? Est-il diurne ou nocturne? Terrestre ou aquatique? Un biologiste saura vous le dire en observant ses traces ou en examinant… ses excréments!

Divisé en trois zones climatiques (tempérée, boréale et arctique), le Québec constitue un impressionnant terrain de recherche pour les botanistes, biologistes, entomologistes et zoologistes. On y trouve en effet quelque 2 800 espèces de plantes vasculaires (arbres, arbustes et plantes herbacées), 4 500 espèces de plantes invasculaires (algues, lichens et mousses), 650 espèces d'animaux vertébrés et 31 000 espèces d'animaux invertébrés (mollusques, insectes et araignées)!

L'observation de la diversité faunique et floristique exige de solides connaissances en matière d'histoire naturelle et de comportement des espèces. Comme leurs prédécesseurs – mentionnons tout particulièrement le biologiste Jean de Lamarck et, plus près de nous, le Frère Marie-Victorin, le botaniste qui a créé le Jardin botanique de Montréal –, les scientifiques d'aujourd'hui cherchent à mieux comprendre les espèces qui nous entourent. Par contre, les travaux actuels sont davantage orientés vers la médecine, l'agriculture et la protection de l'environnement. En ce sens, les scientifiques doivent plus que jamais s'ouvrir au travail multidisciplinaire, ce qui signifie qu'ils doivent posséder de plus grandes aptitudes à communiquer avec les spécialistes d'autres secteurs et à bien comprendre leurs préoccupations.

Ainsi, les spécialistes de la flore et de la faune étudient de plus en plus l'impact des activités humaines sur les écosystèmes. Par exemple, il y a des biologistes qui veulent connaître les effets des vols militaires à basse altitude (au Labrador et en Basse-Côte-Nord) sur l'audition, la reproduction et les activités de chasse de la petite chouette nordique, la nyctale de Tengmalm. Dans d'autres cas, on dépêche des équipes sur le terrain pour effectuer des inventaires de populations et pour relever les caractéristiques et la répartition géographique des espèces animales et végétales. En ce sens, la collecte d'informations effectuée par les scientifiques du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) contribue activement à la protection des espèces menacées.

En plus des possibilités que leur offrent les firmes privées, les ministères et les organismes gouvernementaux qui se préoccupent de questions environnementales, les spécialistes de la flore et de la faune peuvent être engagés dans le cadre d'activités d'interprétation qui se déroulent dans les musées, les aquariums et les jardins botaniques ou zoologiques. Par ailleurs, on fait appel aux connaissances des entomologistes, ces spécialistes des insectes, quand il s'agit de contrôler les insectes et d'utiliser des pesticides en milieu urbain.

Et puis, tout n'a pas encore été découvert… Ainsi, on a récemment constaté que l'esturgeon noir, le plus gros poisson à fréquenter les plans d'eau douce au Québec, est en fait un poisson anadrome, c'est-à-dire qu'il se reproduit en eau douce, mais passe la majeure partie de sa vie en eau salée! Dans un autre domaine, l'utilisation de la télémétrie, technique qui donne de l'information sur la position des animaux porteurs d'un émetteur, permettra bientôt aux biologistes de connaître les détails de la migration des fous de Bassan de l'Île Bonaventure, en Gaspésie. La connaissance des nouveaux appareils et des nouvelles techniques d'inventaire est donc venue s'ajouter à toutes celles que doivent acquérir les scientifiques du secteur.

Enfin, il reste encore de nombreuses avenues de recherche à explorer, notamment celles qui concernent les espèces dont les moeurs et les caractéristiques sont encore inconnues. Ainsi, on ne consacre toujours pas assez d'études aux invertébrés comme les mollusques et aux végétaux invasculaires comme les champignons.

Professions en lien avec La flore et la faune